Carelle Scandiberrie est une jeune hursiane âgée de 11 ans. Orpheline depuis sa petite enfance, elle ne se souvient que vaguement de ses parents. Après quelques années tumultueuses, elle est finalement devenue une enfant débrouillarde qui vit depuis ses six ans dans son fidèle repaire construit par ses modestes mains, tout près des rives de la rivière de Galité. Et justement, à propos de Galité, tout le monde dans le village connaît l’existence de Carelle, mais très peu de villageois se sont essayés à l’approcher.

Carelle ayant fait la connaissance de Cassandra peu après son arrivée à Galité, les deux hursianes sont devenues de grandes amies, et se considèrent un peu comme des sœurs jumelles (d’autant plus qu’elles sont nées le même jour). Si Cassandra apporte de la sagesse à l’enfant quasi-sauvage qu’est Carelle, inversement, Carelle apporte un esprit rebelle à l’enfant sage qu’est Cassandra. Bref, en un mot comme en cent, les deux font la paire ! C’est pourquoi le départ de Cassandra pour Niévicila sera un crève-cœur pour Carelle, qui renoue ainsi avec la solitude des années qui précèdent son arrivée à Galité. Ceci dit, Carelle n’est pas une hursiane du genre à se laisser abattre facilement. Aussi, elle ne manquera pas d’audace pour écrire une nouvelle page de sa vie, et même, pourquoi pas, pour suivre Cassandra à Niévicila…

Cassandra Kalabrio est une jeune hursiane âgée de 11 ans. Fille d’une bonne à tout faire et d’un père inconnu, le suicide de sa mère la poussera dans les bras de son oncle Kéna (le frère de sa mère), aubergiste de profession. Cassandra passa une enfance somme toute tranquille malgré sa situation familiale particulière, et fut connue de tout le village comme « la petite fille de l’auberge » jusqu’à son départ pour l’internat de l’école secondaire de Niévicila, l’année de ses 11 ans.

De par sa jeunesse et sa bonne éducation transmise par son oncle qu’elle aime et considère comme un père, elle déborde de candeur et de curiosité, refusant de se laisser marcher dessus. Entourée de ses amis, que ce soit dans son village natal, avec sa meilleure amie, Carelle qu’elle considère comme sa sœur qu’elle n’a jamais eue, ou même à l’école secondaire, avec ses nouveaux camarades, Louise, Basile, Adélaïde et Magalie, il est clair que Cassandra n’est pas du genre solitaire. Son oncle Kéna lui a transmis un esprit combatif et une détermination à toute épreuve. Face à sa professeure, Mme Timveci, et à l’idéologie blémalia qui est la seule tolérée en Sartovia, Cassandra ne baisse pas les bras. Elle refuse d’être sous-estimée en raison de son origine rurale, défiant les préjugés du personnel de l’école (Mme Timveci en tête) qui la considèrent comme une fille difficile qui doit être rééduquée pour être remise sur le droit chemin.